dimanche 29 novembre 2015

En Arabie saoudite, la première campagne électorale ouverte aux femmes

En 2013, le roi Abdallah avait nommé 30 femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif (ici photographiées par l'agence officielle deux semaines après leur entrée en fonctions, en mars 2013).
En 2013, le roi Abdallah avait nommé 30 femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif (ici photographiées par l'agence officielle deux semaines après leur entrée en fonctions, en mars 2013). AFP

Des femmes entrent dimanche 29 novembre en campagne électorale en Arabie saoudite, pour les municipales du 12 décembre : un scrutin à la portée limitée, mais une première dans le royaume ultraconservateur.

Environ 900 candidates sur un total de 7 000 se présentent pour un siège dans les conseils municipaux. Ces organes, créés en 2005, sont essentiellement chargés des travaux d’entretien de la voirie et des parcs, et de la collecte des ordures. Les Saoudiennes s’étaient vues accorder en 2011 le droit de vote et d’éligibilité par le roi Abdallah (au pouvoir de 2005 à 2015), à la suite des révolutions des printemps arabes. Deux ans plus tard, il avait nommé des femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif.

Totalement dépendantes de leur mari

L’entrée des Saoudiennes sur la scène politique est un défi de taille dans un royaume qui applique une version rigoriste de l’islam, ne compte aucune femme ministre et est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire. Les Saoudiennes ne sont autorisées à sortir en public qu’à la condition d’être couvertes de la tête aux pieds, et elles ne peuvent pas travailler, se marier ou voyager sans autorisation de leur mari ou d’un homme de leur famille.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr

Comprendre le fonctionnement de la COP21 en patates

Les pays du monde entier vont vivre au rythme des négociations climatiques du 29 novembre au 11 décembre 2015. Un accord entre 195 pays doit être trouvé pour maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés, d’ici à 2050. Mais comment se déroulent les négociations derrière les portes du Bourget, où 150 chefs d’états et plus de 40 000 personnes sont attendus? Nous suivons Caroline Tubercule, membre de l’équipe française de négociation dans son marathon pour sauver la planète.

Contournements d’interdiction de manifester à Paris

Une marche devait avoir lieu à Paris le 29 novembre, la veille de l’ouverture de la COP21. A la suite des attentats qui ont frappé la capitale deux semaines plus tôt, l’état d’urgence a été décidé pour 3 mois et le rassemblement pour le climat, interdit.
Plusieurs ONG ont contourné cette interdiction à leur manière. En plaçant des milliers de chaussures place de la République ou en organisant la formation d’une chaîne humaine de plus de trois kilomètres.

lundi 23 novembre 2015

Des réfugiés se cousent les lèvres pour protester

« Paris est une fête », symbole de résilience et n°1 des ventes

À la suite des attentats du 13 novembre, le récit des jeunes années parisiennes d’Ernest Hemingway connaît un succès inattendu en librairies. Largement dû à son titre français, cet engouement est aussi, pour Clara Mallier, spécialiste de l’auteur américain, « une façon de réenchanter le réel et de montrer que Paris est un symbole culturel qui appartient au monde entier ». N° 1 DES VENTES En temps normal, les libraires vendent 10 exemplaires du livre d’Hemingway par jour. « En ce moment, c’est 500 », a déclaré à l’AFP David M. Ducreux, attaché de presse de Folio qui publie le texte de l’écrivain américain. Vendredi 19 novembre, Paris est une fête se classe en tête des ventes de livres sur Amazon devant le dernier album d’Astérix (qui le devance sur le site de la Fnac) ! Est annoncée une réimpression de 15 000 exemplaires de l’ouvrage, habituellement écoulé à 8 000 exemplaires chaque année.

dimanche 22 novembre 2015

Le président du Mali sur les terroristes : « Ils ont décidé de rompre avec l'humanité »

Après l’attaque terroriste de l’hôtel Radisson de Bamako, au Mali, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est rendu sur place. Pour lui, « nulle part dans le monde nous ne sommes à l’abri de ces barbares ».
L’attaque a fait vingt et un morts, dont deux assaillants, et sept blessés, vendredi 20 novembre. L’assaut de militaires maliens et étrangers a permis la libération de près de cent cinquante personnes prises en otage. Un deuil national de trois jours et l’état d’urgence pour une durée de dix jours à compter du vendredi minuit ont été décrétés.

Niveau d’alerte maximale maintenu à Bruxelles

Dans la gare de Bruxelles centrale, dimanche 22 novembre.
Dans la gare de Bruxelles centrale, dimanche 22 novembre. JOHN THYS / AFP

Bruxelles était toujours en alerte maximale pour la deuxième journée d’affilée, dimanche 22 novembre. Le gouvernement a fermé le métro et demandé à la population d’éviter les lieux fréquentés en raison d’une menace « sérieuse et imminente » d’attaques terroristes coordonnées, similaires à celles qui ont tué 130 personnes à Paris. Le reste de la Belgique est en alerte de niveau 3.

Un tel attentat pourrait viser « les rues commerçantes, les manifestations, les lieux animés et les transports »« C’est pourquoi nous avons mis en place une telle concentration de moyens », a précisé le ministre belge de l’intérieur, Jan Jambon.
« Cela n’a pas de sens de chercher à le cacher. Il y a une menace réelle, mais nous mettons tout en œuvre jour et nuit pour faire face à cette situation. »
Un important dispositif policier et militaire était à la recherche de « plusieurs suspects » liés aux attentats du 13 novembre, selon les autorités belges, qui n’ont pas donné davantage de détails sur l’enquête. Bernard Clerfayt, bourgmestre de Schaerbeek, l’une des communes de Bruxelles-Capitale, a parlé de « deux terroristes ».

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr

jeudi 19 novembre 2015

Esclavage, rançons, pétrole, pillage… comment se finance l’Etat islamique

Selon plusieurs études, l’EI aurait la main sur des actifs dont le montant est estimé à 2 000 milliards de dollars (1 800 milliards d’euros), chiffre qui intègre notamment la valorisation des richesses globales des zones qu’il contrôle dont les ressources pétrolières et gazières. Il peut également revendiquer des revenus annuels de 2,9 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros). 
Quelles sont les sources principales de financement du groupe terroriste ?
Les chiffres sont donnés en dollars américains pour faciliter les comparaisons (entre les chiffres eux-mêmes et entre les différentes sources compulsées).

mardi 17 novembre 2015

Durcissement du débat européen sur les réfugiés

Des migrants attendent à l'entrée d'un centre de réfugiés à Presovo en Serbie, en août.
Plusieurs pays et partis européens n’ont pas hésité à opérer un amalgame entre réfugiés et terroristes, alors que plus de 800 000 migrants ont traversé la Méditerranée pour gagner l’Europe cette année, dont 80 % via la Grèce. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a mis en garde contre de tels rapprochements, dimanche, en marge du sommet du G20 à Antalya (Turquie), rappelant que « ceux qui sont responsables des attaques à Paris sont des criminels et non des réfugiés ou des demandeurs d’asile ». Les attentats de Paris devraient toutefois conduire à un durcissement du débat européen sur les migrants et sur le règlement de l’espace de libre circulation Schengen.
Les « faucons », qui remettent en cause la politique d’accueil de l’Union européenne (UE) à l’égard des réfugiés, ont donné de la voix dès samedi. Le nouveau ministre polonais des affaires européennes, Konrad Szymanski, a assuré que son parti conservateur Droit et justice (PiS), arrivé au pouvoir début novembre, pourrait revenir sur l’accord du gouvernement libéral sortant, qui s’était engagé à accueillir 7 500 migrants dans le cadre du plan européen de répartition.« La Pologne accueillera des réfugiés s’il y a des garanties de sécurité, et ces dernières sont mises en question après les attentats de Paris », a-t-il commenté. 
LE MONDE

dimanche 15 novembre 2015

Comment parler aux enfants des attentats de Paris?

Attentats de Paris : comment réagir aux questions des enfants ?

Les monuments mondiaux aux couleurs du drapeau français

Du One World Trade Center de New York à la porte de Brandebourg, à Berlin, beaucoup de monuments dans le monde se sont illuminés aux couleurs du drapeau français après les attaques qui ont touché Paris vendredi 13 novembre.

samedi 14 novembre 2015

Attaques à Paris : ce que l’on sait des attentats qui ont fait au moins 128 morts

Il s’agit de la pire attaque terroriste qui ait jamais frappé la France. Six attaques ont eu lieu simultanément à Paris et à Saint-Denis, vendredi 13 novembre. Un bilan provisoire fait état d’au moins 128 morts et d’une centaine de blessés, dont beaucoup dans un état grave, selon le procureur de la République de Paris, François Molins, mais le bilan pourrait s’alourdir dans la journée. Huit assaillants seraient morts, dont 7 se seraient fait exploser.

LES LIEUX VISÉS

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/13/fusillade-meurtriere-a-paris_4809485_3224.html#I8oVuDSxeWDU9jwF.99

Des rassemblements partout en France, malgré l’état d’urgence

Des rassemblements s’organisent un peu partout en France à l’appel de nombreuses communes et associations en hommage aux victimes.
Au lendemain de la série d’attaques perpétrées à Paris et à Saint-Denis qui ont endeuillé le pays et en dépit de l’état d’urgence proclamé, des rassemblements s’organisent un peu partout en France à l’appel de nombreuses communes et associations pour la journée de samedi ou celle de dimanche en hommage aux victimes.

mercredi 11 novembre 2015

Commémoration du 11 novembre : François Hollande rend hommage aux soldats morts pour la France


Commémoration du 11 novembre : François Hollande rend hommage aux soldats morts pour la France

Il y a 97 ans, le 11 novembre 1918, avait lieu la signature en forêt de Compiègne de l'armistice mettant fin à la première guerre mondiale et ses neuf millions de morts. Le 11 novembre, c'est une nouvelle occasion pour François Hollande de célébrer l'histoire de France. De la Concorde à l'Arc de triomphe, la perspective est majestueuse.
Poignée de main
Le soleil s'est invité sur les Champs Élysées. Bleuet à la boutonnière, le président de la République dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. À cet instant, François Hollande rend hommage aux soldats français morts en opération cette année. Puis il vient saluer leurs familles qui sont présentent à cette cérémonie. Le public est au rendez-vous. Tous les soldats de la guerre 14-18 sont aujourd'hui morts, mais la tragédie des tranchées reste dans la mémoire. Enfin, ultime image de cette journée d'union nationale, la poignée de main entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, l'actuel et l'ancien président.

lundi 9 novembre 2015

Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté


Maisons et champs de riz submergés par de fortes pluies provoquées par le typhon Koppu en octobre, dans la province de Nueva Ecija, au nord de Manille.
Maisons et champs de riz submergés par de fortes pluies provoquées par le typhon Koppu en octobre, dans la province de Nueva Ecija, au nord de Manille. TED ALJIBE/AFP

Sans mesures immédiates de réduction des émissions de gaz à effets de serre conjuguées à des politiques de développement « solidaire et durable », plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030. A trois semaines de la COP 21, la Banque mondiale publie, dimanche 8 novembre, un rapport, « Shock waves : managing the impacts of climate change on poverty », qui vient rappeler aux Etats le caractère indissociable de la lutte contre le réchauffement de la planète et du combat contre la pauvreté.
Déployer un effort immédiat en faveur d’un développement respectueux du climat est un défi d’autant plus pressant que les impacts du réchauffement mettent à mal l’éradication de la pauvreté. « Changement climatique et pauvreté sont inextricablement liés », insiste la Banque mondiale qui s’est appuyée pour son analyse sur une enquête ménages réalisée dans 92 pays en développement.

Les pauvres sont les plus exposés

Les gens les plus pauvres, vivant dans des logements précaires et sur des territoires vulnérables, sont les plus affectés par les chocs climatiques. En Indonésie, par exemple, les populations défavorisées ont un risque 30 % plus élevé d’être touchées par une inondation, et un risque 50 % plus élevé de subir une sécheresse. « Les plus pauvres sont non seulement plus exposés mais ils perdent beaucoup plus quand ils sont frappés par ces fléaux, insiste Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale qui a dirigé l’équipe à l’origine de ce rapport. Car leur patrimoine, qui n’est pas placé sur un compte bancaire mais se résume souvent à du bétail ou à leur logement, est beaucoup plus vulnérable et peut être complètement détruit lors d’un choc. »

samedi 7 novembre 2015

Birmanie : la « Lady » aux portes du pouvoir

Un portrait d’Aung San Suu Kyi sur un camion de la Ligue nationale pour la démocratie, le 3 novembre, à Rangoun.
A 70 ans, Aung San Suu Kyi est aux portes de la victoire. Un quart de siècle après le début de sa lutte âpre et douloureuse contre les généraux birmans, l’ancienne dissidente, Prix Nobel de la paix en 1991 et figure mondiale de la lutte pour la démocratie, tient sa revanche : dimanche 8 novembre, le parti de « Daw Suu » (Madame Suu), la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), devrait remporter les élections législatives. En dépit de possibles, sinon probables irrégularités et fraudes, liées à la nature d’un gouvernement qui est l’héritier de la dictature, le scrutin s’annonce comme le plus libre que la Birmanie ait connu depuis 1990.
A l’époque, la NLD avait remporté 81 % des sièges au Parlement. Mais le régime militaire décida d’ignorer les résultats et s’installa durablement au pouvoir. C’est peu dire que la « Dame de Rangoun », qui fut contrainte durant quinze ans par les tyrans de son pays de mener une vie recluse en résidence surveillée dans sa vieille demeure de Rangoun, est l’égérie d’une majorité de Birmans. Sa popularité est telle que ceux qui ne veulent pas voter pour elle osent à peine le dire, raconte-t-on à Mandalay, la deuxième ville du pays.

mercredi 4 novembre 2015

Au Bangladesh, les blogueurs vivent dans la peur

Shammi Hoque lors d’une manifestation, en mars, à Dacca, après l’assassinat du blogueur Avijit Roy.
Shammi Hoque lors d’une manifestation, en mars, à Dacca, après l’assassinat du blogueur Avijit Roy. SUVRA KANTI DAS / ZUMAPRESS/ CORBIS

Shammi Hoque a donné rendez-vous dans l’immense salle déserte d’un fast-food, situé au deuxième étage d’un vieil immeuble de Dacca, la capitale du Bangladesh. Plusieurs policiers montent la garde au rez-de-chaussée, d’autres sont postés aux étages supérieurs. La blogueuse de 22 ans attend dans un coin, les épaules recourbées et le visage fatigué. Ces temps-ci, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle est sous protection policière depuis presque deux mois, après avoir reçu des menaces de mort, de viol et avoir été suivie par deux hommes soupçonnés d’être des islamistes radicaux.
En cause : sa défense du sécularisme et sa critique de l’islam. Depuis le début de l’année, cinq défenseurs du sécularisme, dont le blogueur américain d’origine bangladaise Avijit Roy, tué en février, ont été assassinés. Un éditeur est mort samedi 31 octobre. Un blogueur et un poète ont également été grièvement blessés dans des attaques pendant la même journée. Les victimes sont à chaque fois tuées à coups de machettes ou de couteaux, en pleine rue ou à leur domicile. Les attaques de samedi ont été revendiquées par Ansar Al-Islam-Bangladesh, groupe affilié à Al-Qaida dans le sous-continent indien (AQIS).
Descente aux enfers
Comme des dizaines d’autres blogueurs et intellectuels, Shammi Hoque vit cachée. Elle doit s’habituer aux déménagements fréquents et à la solitude. Elle ne peut plus étudier ni travailler, et les amis sont moins nombreux à répondre à ses appels, depuis que les assassinats se multiplient.

mardi 3 novembre 2015

Une campagne contre le harcèlement scolaire hérisse les profs

La ministre de l’éducation nationale se serait sans doute volontiers passé de cette polémique. Najat Vallaud-Belkacem se voit sommée de retirerla vidéo de sa campagne contre le harcèlement à l’école, qui suscite un tollé chez les syndicats d’enseignants.

Le petit film, déjà mis en ligne par le ministère, doit aussi être diffusé au cinéma et à la télévision à compter de jeudi 5 novembre, jour de la première journée nationale « Non au harcèlement ».

Campagne Non Au Harcèlement -  Le harcèlement... por EducationFrance
L’exaspération des professeurs dépasse, largement, les clivages habituels : du SGEN-CFDT, syndicat dit réformateur, au SNALC, habituellement présenté comme « de droite » (même s’il le récuse), en passant par la Société des agrégés ou l’organisation des inspecteurs SNPI-FSU, tous y sont allés de leur critique contre un clip qui, à leurs yeux, rend l’enseignant, présenté au mieux comme inattentif, au pire comme harcelant, directement responsable du harcèlement scolaire. Un phénomène qui touche 700 000 élèves chaque année, de source ministérielle.

dimanche 1 novembre 2015

Parler pour lutter contre le harcèlement à l’école

A Paris, en octobre 2014.
A Paris, en octobre 2014. THOMAS SAMSON / AFP

C’est en en parlant le plus possible qu’on luttera le plus efficacement contre le harcèlement à l’école. Forte de cette conviction, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de communication sur le harcèlement scolaire à partir du 5 novembre. La troisième en quatre ans.

Sa particularité par rapport aux précédentes ? Elle s’adresse principalement aux élèves de l’école primaire. Ce sont eux les plus touchés par cette violence répétée faite de rumeurs, de brimades, de moqueries, de mises à l’écart et parfois aussi de violences physiques. Selon les enquêtes de climat scolaire et de victimation, le harcèlement toucherait 12 % des écoliers (dont 5 % de manière « sévère » ou « très sévère »), 10 % des collégiens et 3,4 % des lycéens.
Un collégien sur cinq a été victime de « cyber-violence »

Parmi les élèves de collège, 14 % ont reçu au moins un SMS, un mail ou une notification sur les réseaux sociaux contenant un surnom méchant, une insulte ou une brimade, soit une hausse de 5 % par rapport à une enquête de 2011. Et la proportion monte à 19 % en prenant en compte le happy slapping (actes de violences filmés) et la publication de photos et films méchants. Le phénomène s'accroît avec l'âge (15 % d'élèves de 6e concernés, contre 20 % en classe de 3e), et touche plus les filles que les garçons. En revanche, il n'est pas plus marqué dans les établissements de l'éducation prioritaire, même s'il y prend plus souvent un caractère discriminatoire.