vendredi 16 octobre 2015

Le parti d’Aung San Suu Kyi favori pour les législatives


crédit photo : Thierry Falise        

Aung San Suu Kyi, le symbole birman

Aung San Suu Kyi est la fille du Général Aung San, le leader de l’indépendance birmane.  Aung San Suu Kyi a à peine le temps de connaître son père, qui est assassiné par des ennemis de l’opposition seulement deux ans après sa naissance. Sa mère continue de porter l’héritage politique de son mari et s’engage de plus en plus, elle devient même ambassadrice de la Birmanie en Inde. Après des études en Birmanie puis en Inde, Suu Kyi déménage à Oxford, où elle suit de brillantes études supérieures de philosophie, de politique et d’économie. Ses études lui ouvrent la porte des Nations Unies, à New York, où elle travaille pendant trois ans.
 En 1991, forte de sa reconnaissance internationale et de son Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi continue le combat et participe à la fondation de la Ligue Nationale pour la Démocratie. Sous la pression de plus en plus virulente, la junte organise des élections que, Aung San Suu Kyi, alors à la tête du mouvement,  gagne très largement.  Mais… cela ne pouvait pas finir si simplement. La Junte annule les résultats de l’élection et place Suu Kyi en détention surveillée. Elle ne peut plus quitter son domicile pendant 5 ans. Pendant cette période, son mari est diagnostiqué d’un cancer mais, malgré les pressions internationales, le gouvernement birman ne lui accorde pas de visa de visite. Les deux époux ne pourront plus jamais se voir, jusqu’à la mort de M. Aris… Si Aung San Suu Kyi quitte le territoire birman, elle ne pourra jamais y revenir. Elle est libérée en 1995 mais ré-emprisonnée plusieurs fois en maison d’arrêt. Aung San Suu Kyi est replacée chez elle en 2005. Durant son enfermement elle bénéficie d'un important soutien international dont celui de neuf lauréats du prix Nobel. Elle est libérée le 13 novembre 2010, puis est élue députée le 1er avril 2012, lors d'élections partielles remportées par son parti.Elle est surnommée « le Papillon de fer » par ses partisans, et « la Dame de Rangoon » par les médias internationaux.

A Rangoun, le 13 octobre.
Semaine politique agitée en Birmanie : alors qu’est lancée la campagne électorale en vue des élections générales du 8 novembre, une suggestion des autorités a failli tout remettre en question. Mardi 13 octobre, la commission électorale avait émis l’idée que, en raison des inondations qui ont affecté cet été une grande partie du pays, la date du scrutin soit reportée.
Mais devant la levée de boucliers des partis de l’opposition, surtout de la Ligue nationale pour la démocratie (NDL), la formation de l’opposante et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, le pouvoir a dû faire machine arrière : les élections se dérouleront à la date prévue.
Depuis le premier coup d’Etat militaire du général Ne Win, en 1962, seules deux élections ont eu lieu. Une réalité qui souligne l’importance du scrutin à venir, qualifié de plus « libre » depuis un quart de siècle.

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