dimanche 28 avril 2013

A travers Lisbonne, à bord du tram numéro 28

Le tramway de la ligne 28 est l'un des plus célèbres. Il dessert les collines et le centre.

Le tramway de la ligne 28 est l'un des plus célèbres. Il dessert les collines et le centre. Trams aux fils/FlickR CC
Et si l'on mettait de côté, pendant quelques heures, les agences de notation, les chiffres du chômage et de la dette, les plans de rigueur ? Et si l'on oubliait brièvement les déboires européens, qui n'épargnent pas le Portugal, pour se laisser porter par l'aventure lisboète, le long du Tage ?

A 2 000 km de Paris, face à l'océan Atlantique, Lisbonne semble avoir échappé à la frénésie des métropoles du Nord. Ici, nul besoin de voiture ni de vélo, les ruelles de la vieille ville sont trop pentues et trop étroites, les croisements trop serrés. C'est à pied que l'on se déplace. Et quand la côte est trop forte ou le chemin trop long, il suffit de sauter dans un tramway, véritable institution qui a vu le jour en 1873. A l'époque, les premiers tramways sont tirés par des chevaux et il faudra attendre 1901 pour l'électrification. Aujourd'hui, cinq lignes, la 28 (la plus connue), la 12, la 15, la 18 et la 25, sillonnent la ville en tous sens. Chaque jour, des centaines de Lisboètes continuent d'utiliser ces wagonnets, pour se déplacer, aller travaillerfaire leurs courses, rentrer chez eux en fin de journée.



dimanche 14 avril 2013

"La cage dorée" : une comédie à la portugaise de Ruben Alves


Photo du film "La cage dorée"© Julien Panié / Pathé Distribution
Cette "Cage dorée" a fait forte impression au festival de l'Alpes d'Huez. La sauce a d'ailleurs si bien pris que le film s'est vu décerner le prix du public. Forte de ce premier succès, cette comédie "à la portugaise" au rythme endiablé espère emballer les spectateurs. Sortie en salle le 24 avril.
Maria et José Ribeiro, un couple d'immigrés portuguais pour le moins attachant, vit au rez-de-chaussée d'un bel immeuble parisien. Concierge appréciée de tous et chef de chantier hors-pair, Maria et José sont un modèle d'intégration, et forcent l'admiration de tous. Bien au chaud dans leur petite "cage dorée", ils sont complètement déroutés le jour où ils héritent d'une fortune familiale leur permettant de retourner vivre au Portugal. Que vont dire les gens ? Cahin- caha, famille, amis et voisins se mobilisent pour les faire rester tandis que leur fille s'éprend d'un fils de bonne famille ... Choc des cultures et humour désopilant sont au rendez-vous.
Même si le scénario a été vu et revu et rappelle fortement "Les femmes du 6ème étage", la verve du jeune réalisateur d'origine portuguaise Ruben Alves emporte le film ailleurs, avec une bonne humeur contagieuse. En fils d'immigré depuis 30 ans, il pose un regard amusé et amusant sur la France de l'immigration. Loin de la grisaille des banlieues HLM, Alves insufle à ces personnages une vraie joie de vivre. Ici, tout le monde s'accepte tel qu'il est, et les différences sont autant de curiosités savoureuses. En bref, c'est léger, simple, et profondément humain. Une bouffée d'air frais qui fait du bien. Cerise sur le gateau, une Chantal Loby bien barrée, primée pour sa performance par un jury de l'Alpes d'Huez présidé par Florence Foresti. 

jeudi 4 avril 2013

La Corée du Nord secoue l'équilibre de la terreur

Avec son gros visage de poupon nourri au 

gâteau de riz, Kim Jong-un défie les Etats-Unis et inquiète ses voisins. Troisième membre de la dynastie des Kim à diriger - martyriser serait plus exact - la Corée du Nord, il vient d'annoncer le retour à l'état de guerre avec la Corée du Sud.

Le 30 mars, Kim a ordonné à ses troupes de préparer une frappe de missiles stratégiques contre les Etats-Unis et les bases américaines dans le Pacifique.
A Washington, Tokyo et Séoul, on est habitué aux provocations du régime national-communiste de Pyongyang. On les tient pour ce qu'elles seraient : du chantage pour assurer la survie d'une dictature sinistre.
Année après année, les éructations guerrières nord-coréennes prennent cependant une tournure plus intimidante. Pour une raison : le pays est en passe de maîtriser "la" bombe. Trois semaines avant les dernières fanfaronnades de Kim Jong-Un, la Corée du Nord procédait à son troisième essai nucléaire.
La présidente sud-coréenne a promis lundi 1er avril une "violente riposte" en cas de "provocation" de la Corée du Nord. Les Etats-Unis ont déployé des avions de chasse furtifs F-22 sur fond de vives tensions avec le régime nord-coréen dont le Parlement devait se réunir ce jour.
Le cas nord-coréen dépasse la question de la stabilité en Asie. Il illustre les dangers de la prolifération. Un nombre sans cesse grandissant de pays se familiarise avec la technologie des missiles et celle du nucléaire.
Chronique du journal Le Monde